Les occupants de l'immeuble N°44, rue de Tlemcen, lancent un appel aux autorités locales, vu l'état dans le quel se trouve leur habitation. Occupé par plusieurs familles, l'immeuble en question date de l'ère coloniale et présente un danger permanent pour la vie des locataires. Il y a quelques semaines, cette bâtisse a été le théâtre d'un important effondrement. Une grande partie du plafond d'un appartement situé au 3ème étage s'est effondrée. L'effondrement a causé des blessures à une femme âgée de 54 ans. Les mûrs sont lézardés et menacent de s'effondrer à n'importe quel moment. «Notre immeuble a été le théâtre de plusieurs effondrements partiels successifs», dira un locataire. La peur de l'effondrement total hante leurs pensées. Des murs fissurés, des toits au bord de l'effondrement, une terrasse présentant un important affaissement risquant de s'aggraver. Chaque hiver, une partie du bâti cède sous la charge des phénomènes naturels et le poids des années. Devant ce risque, les autorités ont été à maintes reprises alertées, aussi bien les services de la Protection civile que les services techniques. Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au dessus des vieilles bâtisses dans les vieux quartiers de la ville. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement total ou partiel. La majorité des quartiers d'El Bahia est menacée par le risque des effondrements. Durant la dernière décennie, les services de la Protection civile de la wilaya d'Oran ont enregistré une moyenne de 250 effondrements par an. Le pic a été atteint en 2007 où 313 effondrements et effondrements partiels et 120 risques d'effondrements ont été enregistrés. Cette année était dramatique, puisque quatre femmes sont mortes dans des effondrements dont trois de la même famille à El-Hamri et la quatrième à Kouchet El Djir. En 2008, 301 effondrements et 143 risques d'effondrements ont été recensés. Bilan, trois morts et une vingtaine de blessés. Parmi les victimes, un enfant de 11 ans tué par un pan de plafond en plein sommeil au niveau du lieudit «Terrain Chabat» dans le quartier des Planteurs. La même année, une jeune femme âgée de 25 ans et son enfant âgé à peine de trois ans sont décédés, ensevelis sous les décombres de leur habitation érigée dans le bidonville «El Oued» à Hai Bouâmama (ex-El Hassi). Plusieurs mesures ont été prises par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition. Plusieurs actions ont été mises en place pour faire face à cette situation notamment le relogement des familles, l'éradication des immeubles menaçant ruine et la réhabilitation du vieux bâti. Cependant, le problème du vieux bâti à Oran a de beau jour devant lui, surtout lorsqu'on sait que quelque 55.000 habitations individuelles et 2.000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville, selon un recensement des services de la daïra. Ces immeubles, classés vieux bâtis, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville.
ORAN, le 09/03/2014
N°44 RUE DE TLEMCEN SAINT ANTOINE ORAN
A
MONSIEUR LE CHEF DE LA DAIRA D’ORAN
OBJET/ : A/S ECROULEMENT D’UNE PARTIE DE L’IMMEUBLE.
J’ai l’honneur de venir respectueusement, par la présente, porter à votre connaissance qu’en date du 13/07/2013 vers 09h00 du matin s’est écroulé la dalle de la terrasse constituant la toiture du 2ème étage de l’immeuble suscité pour venir atterrir sur le sol constituant la toiture de mon logis. Après cet incident je me suis dirigé vers les autorités compétente à savoir :
1) LA PROTECTION CIVILE:
A ce niveau et après que le préposé a pris connaissance des faits, sa première inquiétude était de savoir si cet incident n’a pas provoquer des morts ou des blessés, Dieu soit loué aucune personne n’est a déplorée suite à ce malheur qui a laissé les responsables de cette institution « froid »devant notre effroi qu’un jour cet immeuble constituera à tous les locataires de l’immeuble une tombe commune.
2) LA SURETE URBAINE (7eme arrondissement )
Dés que l’information a été communiquée et recensée ces derniers se sont déplacés sur les lieux et suites aux constations du sinistre un rapport circonstanciel a été dressé et transmis par leur soins à qui de droit. A titre indicatif je porte à votre connaissance que des incidents pareils au nombre de trois ce sont déclarés durant ces quatre derniers mois avec une aggravation spécifique pour chaque cas. A cet effet je vous serais gré Monsieur de bien vouloir inviter les services concernés afin de prendre les mesures nécessaires pour nous éviter le pire qui pourrait nous arriver à chaque moment et provoquer des pertes de vies à des citoyens méritant d’être pris en considération et d’avoir un droit à un logement décent prévu par notre constitution, leur évitant ainsi toute déploration et remontrance. A toute fin utile je tiens a vous préciser que suis père de famille composée de trois enfants de bas âges, comptant sur votre collaboration afin de résoudre ce problème qui risque d’aggraver ma situation et celle de mes enfants, veuillez croire Monsieur à mon profond respect.